De nombreux articles abordent la procrastination, un mal dont on serait de plus en plus atteint. Cela consiste à reporter ultérieurement une tâche qui pourrait être réalisée immédiatement. Quels sont les facteurs qui rendent une tâche « procrastinable » et surtout comment vaincre cette procrastination ?
Qu’est-ce que “procrastiner” ?
Selon le Dictionnaire Robert :
procrastiner
verbe intransitif
-
littéraire ou par plaisanterieAvoir tendance à remettre au lendemain.
Nous avons donc un objectif, une tâche bien définie devant nous et plutôt de nous y atteler, nous préférons surfer sur le net, regarder une série ou trier nos crayons ! Ca touche aussi bien sur le plan personnel que professionnel.
Selon The Procrastination Equation, 95% des personnes affirment qu’elles procrastinent et, selon l’auteur, les 5% restants mentent (5) (6) !
On procrastine tous, plus ou moins fréquemment, et pour certains systématiquement ! Mais ce n’est pas une fatalité.
En quoi procrastiner a un effet pervers ?
Procrastiner c’est enclencher un mode automatique. On n’est plus en présence consciente.
C’est un chemin plus facile à suivre que celui qui repose sur la seule volonté…
Procrastiner fait partie des processus d’évitement. C’est plaisant, voire satisfaisant sur le moment mais les effets à long terme, comme pour toutes les stratégies d’évitement, sont absolument néfastes.
La tâche repoussée l’est parce que nous ne la trouvons pas plaisante, elle est plus ou moins douloureuse. Alors faire quelque chose qui nous plait plus à la place nous procure un plaisir immédiat.
Procrastination & Apprentissages ne font pas bon ménage. En effet, un apprendre c’est comprendre mais aussi mémoriser durablement.
Pour mémoriser durablement, il faut répéter, répéter et pas la veille d’un examen. Comment tôt et espacer les révisions de façon à ancrer les notions apprises. Ainsi on stocke durablement ces informations nouvelles.
Plus on procrastine, moins on se laisse la possibilité de révisions espacées, et moins on pourra correctement apprendre.
Je ne me sens pas à la hauteur de ce cours ; je repousse mes sessions de révisions. Ouf je me sens libérée, c’est bien plus agréable de passer commande sur Vinted !
Pendant ce temps, la date d’examen se rapproche… Je ne suis pas préparée. Echouer à l’examen sera sans doute plus douloureux que de se confronter à une matière qui nous met en difficulté lors de l’apprentissage.
Comment ne plus subir la procrastination ?
Il se suffit pas de mobiliser la seule volonté pour contrer cette mauvaise habitude.
On peut mettre en place des stratégies qui l’empêcheront d’apparaitre.
Le premier outil à dégainer : la méthode pomodoro. Elle est tout à fait formidable pour stopper cette stratégie délétère.
La méthode Pomodoro
Pomodoro comme tomate en italien. Cela fait référence aux minuteurs de cuisine, en forme de tomate !
Il s’agit simplement de découper ses sessions de travail en séances minutées : 25 minutes généralement, mais 20 ou 30 fonctionne très bien.
On travaille intensément pendant ce temps imparti en ce concentrant sur UNE SEULE ET UNIQUE TÂCHE et quand le minuteur retentit, on arrête ! Et on arrête quoi qu’il arrive: PAUSE & RECOMPENSE ! la pause, bien évidemment, est plutôt brève. Il ne s’agit pas de faire 50% de pauses !
Et on recommence, 25 min/Pause. ad lib !
Des objectifs segmentés
Découper les apprentissages. Morceler. Diviser. Créer des tâches uniques et précises, segmenter ! de cette façon, au lieu d’envisager la thématique comme un gros bloc indigeste, chercher les découpages de chapitres, sections, et les lister pour créer des minis-objectifs.
On se crée un plan de travail.
Routines
On sait que la procrastination est un mode automatique difficile à contrer avec la volonté volontaire.
En se créant une routine de travail, on automatise une habitude positive et qui prend la place de la vilaine mauvaise habitude. Lieu, matériel, horaire : créer des habitudes et un nouveau pilotage automatique.
Des récompenses
A chaque pause et en fin de journée, accordez-vous de chouettes récompenses.
Définir une heure de fin de journée de travail
De grandes plages de travail façon pomodoro, c’est génial. Néanmoins, il faut se laisser du temps d’intégration, de digestion, des phases de vrai repos qui permettront à l’esprit de se libérer et de travailler en arrière-plan.
Donc on détermine dès le début de la session de travail, l’heure de fin. Heure à laquelle on fera complètement autre chose.
Eat your frog first
Commencer par le moins sympathique, le plus rebutant. Une fois qu’on s’y ait attelé et que c’est terminé, le reste sera tellement facile et vous travaillerez avec joie et satisfaction de la tâche accomplie.
Il existe d’autres leviers de travail sur la procrastination comme la confiance, les plans B, la tenue d’un journal de bord en veillant à repérer ce qui marche et ne marche pas. Nous y reviendrons un peu plus tard !
Il est temps de tester et de mettre en place.
Nous nous intéresserons avant à la mémoire et ses méandres !